Comment devenir une entreprise plus âge-ile?

Nous étions 65 participants le 21 Juin dernier pour notre Symposium des générations durables.

Au programme : interventions riches et diverses sur cette question, au coeur de la mission de la fondation :

Pourquoi et comment faire des ponts entre les générations au travail ? 

Franciska Krings, de l’UNIL a lancé la matinée avec la présentations passionnante des résultats d’études sur le lien entre âge et performance au travail. La conclusion est sans appel : il n’y a pas de relation entre âge et performance. 

 

 C’est Kai-Nicholas Kunze qui a pris la suite avec l’excellente présentation de ses experiences de mentoring avec deux collègues plus jeunes. Un exemple concret et très positif de ce que l’on peut tirer de la complémentarité des générations.

Alice Gabelle et Hitomi Fujino ont pris la suite. Elles nous ont présenté les dispositifs présents chez PwC pour développer les échanges intergénérationnels, qui en font une entreprise à la pointe sur ce sujet, trop peu traîté dans nos entreprises de Suisse Romande.

Après une pause café appréciée, retour dans la salle pour l’intervention très inspirante de Robert Tanner, DRH de la Police cantonale de Genève sur l’intelligence émotionnelle à travers les générations.

Il sera suivi du récit pétillant de la famille Paccot : Laura, et son Papa Raymond, qui nous ont parlé de l’histoire de la transmission de leur domaine. 

Pour conclure la matinée, Romain Bouvy de Lineopi a organisé un Workshop qui a mis en mouvement tous les participants, basé sur de l’analyse comportementale. L’occasion de faire des rencontres et d’aller ensemble déguster le vin de la famille Paccot, et partager l’aperitif dînatoire.

Le conflit entre les générations s’aggrave-t-il en Suisse ?

L’étude préliminaire au Symposium de Saint-Gall est alarmante : les tensions entre les générations s’aggravent, et ce, principalement à cause d’une perception qu’elles ont toutes en commun : les autres générations leurs demandent trop de sacrifices…

Heureusement que des acteurs comme la fondation aaa travaillent pour faire de la diversité des générations une superbe opportunité !

Tout l’article est à retrouver ici : SUISSE: Le conflit entre les générations s’aggrave – 20 minutes

Vitamine a : Retrouvez le podcast de nos échanges du 15/03 !

Vous n’étiez pas avec nous le 15 Mars dernier…on a ce qu’il faut pour vous !

Nous avons enregistré nos échanges ! Branchez vos écouteurs, et c’est parti pour 40 minutes rafraichissantes sur le thème : Entreprise résiliente : une histoire de générations au travail ?

Encore un grand merci à nos invités, Alexia Michiels du Resilience Institute Europe, et Allen Vernier, de Kindness4business !

Ce podcast vous a plu ? Dîtes-le nous en commentaire !

 

Entreprise résiliente : une histoire de générations au travail ?

par Fondation aaa | Vitamine a

Zoom sur…les Shadow Comex !

Dans la galaxie des pratiques de coopération intergénérationnelle, zoomons sur l’une d’entre elles : Les Shadow Comex !

Derrière cette mystérieuse dénomination : des Comités Exécutifs d’un (pas si) nouveau genre, qui poussent dans les grands groupes depuis quelques années. Si nous allions creuser le concept pour voir si nos PME du bassin lémanique pourraient se l’approprier en le « customisant »?

Shadow Comex, Kesako ?

Le Shadow Board/Shadow Comex/Shadow Codir, inspiré de la tradition britannique des « Shadow Cabinet » (gouvernement parallèle de l’opposition), est attribué, à l’origine, à General Electric au début des années 2000.

Il s’agit d’un organe consultatif regroupant des jeunes collaborateurs (moins de 30/35 ans) sélectionnés pour leurs compétences mais également leur diversité : ils doivent être représentatifs des différents métiers au sein de l’entreprise.

Sur notre continent, c’est l’entreprise AccorHotels qui a été une des premières à constituer un  Shadow Comex. Pour le groupe hôtelier, cette impulsion vient d’un constat simple : en 2016, la majorité des plus gros succès entrepreneuriaux de son secteur (Booking, Trivago, Airbnb et Tripadvisor) est portée par des jeunes de moins de 35 ans…alors que son COMEX, qui prend plus de 90% des décisions stratégiques, est constitué de personnes de plus de 50 ans.

En Suisse aussi, cette pratique existe. Chez PWC suisse, le Future Council est un conseil consultatif formé de quinze milléniaux qui apportent leur regard au CEO et au Human Capital Leader. Selon PWC suisse « cette initiative nous a permis de réduire les coûts et de faire progresser notre programme de transformation en Suisse ».

 

Un Shadow Board, pour quoi faire ?

Cette initiative répond à deux préoccupations majeures, comme le souligne Jennifer Jordan dans son article de la Harvard Business Review (cf notre Blog): le désengagement des jeunes générations au travail et la difficulté de répondre à un marché en constante évolution.

Cette initiative résout ces deux problématiques en même temps et n’est pas totalement désintéressée de part et d’autre: responsabilisation des jeunes collaborateurs qui propagent en interne de nouvelles tendances. Ces jeunes diffusent également plus vite la culture numérique au travail et, évidemment, dynamisent l’équipe de direction. De son coté, le dirigeant, en montrant son intérêt pour la génération montante, augmente sa visibilité sur le marché de l’emploi.

Ainsi a t’on vu éclore des  » Why Lab « , des « Pathfinders« , des « Comex Digital Natives« , des « Youth Action Council« , des « Open Comex« , même dans des PME : ce genre d’instance capte les tendances du marché qui peuvent impacter l’entreprise en intégrant les attentes de la nouvelle génération et en proposant des innovations.

Les limites du modèle

Dénoncés comme du « Young Washing » pour faire parler les jeunes sans leur donner de réelles responsabilités exécutives ou de « Jus de Cerveau créatif » pour un Comex sans diversité qui a besoin de se dynamiser, toutes ces critiques ont été à la mesure de la médiatisation de ces nouvelles pratiques.  Effectivement, ce type de structure, si elle n’est pas le fruit d’une véritable réflexion, peut se révéler vite stérile, et ne pas être le lieu de renouveau tant espéré.

Avec le recul d’années d’expérience dans la mise en place d’un Shadow Comex, on peut identifier quelques grands facteurs-clés de succès qu’une PME peut appliquer:

  • implication du dirigeant lui-même
  • stucturer pour faire collaborer les différentes générations: les jeunes ont des idées et les seniors peuvent les aider à les mettre en place
  • faire de la participation au Shadow Comex un vrai atout de CV pour ses membres : permettre aux jeunes membres de Shadow Comex de faire évoluer leurs postes pour prendre des responsabilités ou simplement intégrer leur participation à cet organe dans leurs objectifs et évaluations annuels.

Alors, on aaaime ?

Evidemment, chez aaa, on valide la pratique à fond ! Elle est alignée avec notre travail de valorisation de la coopération intergénérationnelle qui dynamise les business modèles et les équipes.

A un détail près qui a son importance…

Notre Shadow Comex « idéal » serait constitué de jeunes mais aussi d’au moins un collaborateur plus senior pour encadrer, confronter les avis et permettre que les idées émises puissent se transformer en projets à développer pour l’entreprise.

Un autre avantage d’un Shadow Comex customisé est d’éviter de doubler la réflexion entre 1 comité « jeunes » et un comité « séniors » tout en luttant contre un éventuel fossé intergénérationnel au sein de l’entreprise qui mettrait en concurrence les jeunes avec les séniors plus expérimentés. L’objectif est bien qu’ils échangent, travaillent ensemble et apprennent les uns des autres.

Cette pratique peut être utilisée comme un puissant outil de coopération intergénérationnelle et d’open innovation!

Alors, convaincu ?

Envie d’en savoir plus ! Voici nos sources (d’inspiration !)

Vous êtes plutôt podcasts ?

En 2 minutes : Changer d’Ere, Shadow Comex

En 30 minutes : Le Digital pour tous, les Shadow Comex

Liens articles et tribunes :

  • Shadow Comex : ces boites qui veulent donner du pouvoir aux jeunes – Les Echos Start – 10/10/2017

https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/vie-entreprise/shadow-comex-ces-boites-qui-veulent-donner-du-pouvoir-aux-jeunes-1177959

  • A quoi servent les « Shadow Codir » – Le Monde – 6/06/2018

https://www.lemonde.fr/emploi/article/2018/06/06/a-quoi-servent-les-shadow-codir_5310438_1698637.html

  • Shadow Comex : 3 Entreprises Qui S’y Sont Mises – com – 28/09/2017

https://changethework.com/shadow-comex/

  • Shadow Comex – Groupama Rhône- Alpes, Auvergne

https://www.groupama.com/fr/fiche/shadow-comex/

  • Le « shadow comex », première étape de l’implication des Millennials dans la gouvernance des entreprises – the Conversation – 17/04/2018

https://theconversation.com/le-shadow-comex-premiere-etape-de-limplication-des-millennials-dans-la-gouvernance-des-entreprises-94829

  • Quand l’entreprise se dote d’un Shadow Comex AccorHotels – Innovation managériale

https://www.innovationmanageriale.com/agilite/quand-lentreprise-se-dote-dun-shadow-comex-accorhotels/

  • Participer à un shadow comex : quels effets sur la carrière des jeunes cadres ? – Cadremploi – 14/12/2017

https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/conseils-carriere/detail/article/participer-a-un-shadow-comex-quels-effets-sur-la-carriere-des-jeunes-cadres.html

  • Pourquoi organiser un Shadow Comex ? – Apicil – 19/01/2018

https://elandestalents.apicil.com/management/pourquoi-organiser-un-shadow-comex/

  • Le shadow comex, pour faire entendre la voix des jeunes – Courrier Cadres – 11/06/2018

http://courriercadres.com/management/conduite-du-changement/le-shadow-comex-pour-faire-entendre-la-voix-des-jeunes-11062018

  • Shadow comex – Observatoire de la compétence métier – 4/02/2019

https://www.observatoire-ocm.com/breves/shadow-comex/

  • Shadow comex, quand les jeunes prennent le pouvoir dans les entreprises – Capital – 23/10/2017

https://www.capital.fr/votre-carriere/shadow-comex-quand-les-jeunes-prennent-le-pouvoir-dans-les-entreprises-1251437

  • les projets de la Société générale à l’épreuve des juniors – Les Echos – 21/06/2017

https://www.lesechos.fr/idees-debats/leadership-management/les-projets-de-societe-generale-a-lepreuve-des-juniors-1246256

Pourquoi devriez-vous créer un Shadow Board constitué de jeunes collaborateurs ?

Dans cet article de la Harvard Business Review, Jennifer Jordan est allée creuser les atouts de ces « Shadow Boards ».  Organes consultatifs constitués de jeunes collaborateurs prometteurs, ils ont fait leur preuve dans bon nombre de grands groupes comme notamment Gucci ou AccorHotels, cités dans l’article.

 Vectrices de dynamisme mais aussi de rétention des jeunes talents, ces instances ont convaincu ! Une initiative qui pousse dans les grands groupes… et si on en parlait dans les PME de Suisse Romande ?

Why You Should Create a “Shadow Board” of Younger Employees (hbr.org)